GGRIMPE RESSEMELAGE – FOIRE AUX QUESTIONS

Il s’agit de changer la gomme de la semelle avant que le reste du chausson ne soit pas compromis. On peut ainsi prolonger la durée de vie du chausson, jusqu’à 5-6 fois dans certains cas de figure.

Non, trop tard! Faut envoyer avant, par exemple dans un état d’usure proche de cette image:

En général oui: ça permet de faire des économies considérables, c’est « ecoresponsable »…
Après il y a plusieurs cas de figure, on essaie de te faire des exemples.

Un exemple qui cumule les indices à faveur:
Tu grimpes avec un chausson d’une marque historique italienne ou espagnole. Il est plutôt cher, structuré et conçu de façon à bien supporter cette opération. Tu le chausses ajusté certes, mais pas ultra-méga-hyper petit. Tu en prends bon soin et tu l’envoies toujours à temps. Tes pieds ne transpirent pas de façon excessive (ou du moins, pas dans cette paire là!). Quand t’as une paire qui te plait et s’est « faite à ton pied » tu l’utilises pour presque tout. D’ailleurs tu n’aimes ni changer de modèle ni faire le « rodage » d’un chausson tout neuf. Sur l’ensemble de ton escalade, les mouvements de type coordination/skate en salle de bloc ne représentent qu’un pourcentage réduit.
Félicitations, si tu te reconnais saches que tous les facteurs sont réunis pour que tu sois un client satisfait et fidèle ;).

Un cas intéressant:
T’es un grimpeur exigeant et éclectique qui touche à toutes les facettes de l’activité, du bloc indoor à la grande voie, en passant par la perf’ en falaise. Tu jongles entre plusieurs paires de chaussons, en fonction de leur caractéristiques: t’en as des souples, des rigides, des très petites comme des plus confortables, etc…
Il est probable que tu n’iras pas au bout du « potentiel de ressemelage » de toutes tes paires, mais on est confiants que tu sauras trouver un intérêt et un usage spécifique pour celles que nous t’aurons ressemelé.

Un cas « tout » défavorable:
Tes chaussons préférés (souvent de provenance extra européenne) sont assemblés avec des techniques et matériaux qui les rendent presque à « usage unique ». Tu grimpes principalement dans une salle aux murs très texturés, où tu maltraites à fond tes chaussons entre coordinations, frottements divers, excès de transpiration et de magnésie. Tu prends tellement petit qu’il t’arrive assez souvent d’arracher les boucles de chaussage ou de casser le tirant en gomme derrière le talon: mais de toute façon tant pis, vu que dès que le chausson s’est agrandi tu ne l’aimes plus! Il t’arrive d’oublier tes chaussons sur le tableau de bord de ta voiture garée en plein soleil, ou proche de sources de chaleur.

Nous sommes basés en Haute Savoie, pile au milieu de l’axe Annecy/Genève

Nous sommes au tout début mais cela se met rapidement en place.
Notre premier partenariat sera avec Vitam (Neydens), il devrait être opérationnel en Avril/mai 2025

Si vous voulez nous proposer un partenariat dans le genevois, n’hésitez pas à nous écrire à ressemelage.ggrimpe@gmail.com

Oui pour l’instant. Cela peut changer à tout moment, notre priorité est travailler avec des points de collecte. Essayez si possible de grouper plusieurs paires en un seul colis!
Pour plus de précisions sur l’envoi contactez nous à ressemelage.ggrimpe@gmail.com ou sur instagram @ggrimpe_ressemelage

Hélas notre implantation, ainsi que nos horaires un peu anarchiques, ne se prêtent pas vraiment à l’accueil régulier de la clientèle. Une exception ponctuelle est possible sur rdv, pour les « locaux » (proximité d’Allonzier la Caille, Cruseilles etc.), et pour les « pros » (ouvreurs, moniteurs, guides).

Au printemps 2025:

Demie semelle ou semelle 3/4 : 30€
Semelle entière, semelle demandant des traitement particuliers (Theory, NoEdge, Hiangle pro, etc): 40€
Sur-Enrobage pointe 15€/paire
Petits re-encollages (bord des enrobages, du patch contrepointe etc) : offert.

Avec option « effets spéciaux » à 5€:
-Enrobage complet à partir de 20€ .
-Reprise d’intercalaires, systèmes de tension etc : à partir de 10€
-Choix de la gomme parmi nos références: offert
-autres personnalisations sur demande

Généralement 2 semaines.
On vous dévoile les dessous de la scène: le traitement d’une seule paire de chaussons ne nous demande que quelques heures de temps, dont une bonne partie est du séchage/stabilisation de la colle. La mise en place de délais de traitement est en revanche nécessaire dans un cadre professionnel pour optimiser toute la logistique et le flux de travail.

Quand la ligne de jonction entre semelle et enrobage commence à s’user, comme dans l’image ci dessous.
Plus tard que cela, la réparation de pointe est presque assurée.

En théorie, oui, en pratique, non!
Sans parler du savoir-faire, des matériaux et des outils l’équation temps=argent fait que les services de reconstruction extrême ne sont « rentables » que dans des pays où le cout du chausson neuf est rédhibitoire, ou le cout de la vie et donc du travail est très bas. Si votre chausson demande trop d’interventions, on finira par vous demander autant d’argent pour le réparer que pour acheter une paire neuve.

En règle générale, si votre chausson présente des trous béants, demande la reprise de coutures structurelles ou la reconstruction intégrale des systèmes de tension, au 99% on refusera le travail. Afin d’éviter cela, prenez soin de vos chaussons et n’attendez pas trop avant de les envoyer en ressemelage.

Oui, en suivant quelques règles:
-précaution à l’enfilage pour ne pas abimer le talon. Bien ouvrir scratchs ou lacets, enfiler un maximum la pointe avant de tirer sur les boucles, utiliser un morceau de sac plastique sur le talon si ça ne glisse pas.
-laisser sècher les chussons à l’air libre
-ongles des pieds bien coupés
-n’essaye pas à répétition un mouvement sur lequel tu zippes systématiquement du pied

Attention aussi aux frottements contre le mur des parties plus fragiles de votre chausson et au choix du modèle: certains chaussons présentent des points de fragilité bien connus et selon votre forme de pied, type de pratique et gestuelle ils peuvent tranquillement durer, tout comme se décomposer avant même d’être ressemelables.

C’est très variable, cela dépend: de l’usage, du modèle, du niveau d’exigence du grimpeur et de la « délicatesse » du ressemeleur.

Il est sur que certains modèles ont une construction à la fois solide et se prêtant bien au travail de ressemelage, d’autres moins, on vous fait deux exemples extrêmes chez une même marque:
-Instinct VS/VSR, robuste et très facile à ressemeler, si bien entretenu presque éternel???
-Drago/Chimera, très très délicat. C’est un peu les Ferrari du chausson pour le meilleur comme pour le pire.

Service standard: nous ressemelons de façon à chercher le meilleur compromis entre délais de traitement, conformité au chausson d’origine et fiabilité du résultat. On choisit à votre place le détail des techniques à employer.

Effets spéciaux: cette option « sur mesure » est destinée aux grimpeurs aux des exigences particulières. Typiquement choix de la gomme, remplacement total des enrobages, rajout de rigidité, montage sur une forme plus agressive… On discutera de vos souhaits par appel téléphonique ou message vocal sur whatsapp.

Il s’agit de la forme sur laquelle on monte la chaussure lors de sa production, ou lors du ressemelage. Voir image ci dessous par exemple:

Oui et non!
Oui dans le sens que nous disposons de plusieurs modèles de formes, dont un modèle conçu par nos mains dans notre laboratoire (images ci dessus), et nous travaillons votre chausson sur une forme la plus proche possible de celle d’origine. En clair, nous ne ressemelons pas votre Drago sur une forme de Katana, ni un Vapor sur une forme de Solution.

Mais en étant plus pointilleux, la réponse est aussi « non », car chaque modèle sur le marché a son propre « last » d’usine (secret industriel du fabricant), avec des différences parfois minimes entre modèles et même marques: il serait déraisonnable de tout avoir en atelier, rien que pour des raisons d’espace.

Dernier point: pour les mêmes raisons de stockage et cout mentionnées plus haut, nous ne disposons pas actuellement de formes s’adaptant parfaitement à des types de chaussons peu répandus chez nous, en particulier ceux d’inspiration américaine/asiatique qui ont des pointes « carrées » ou rondes (beaucoup d’exemples chez Unparallel, Evolv, 5.10/Adidas, Madrock). Ces modèles sortirons de notre atelier un peu « européanisés ».

Dans une petite mesure oui, c’est inévitable, surtout s’il y a une réparation d’enrobage et encore plus si cette réparation est complète. Toutefois, lors du service « standard », nous faisons le possible pour que tout changement soit discret, parfois imperceptible…ou alors, si le client doit remarquer un changement, il doit aller dans un sens que nous considérons positif: une pointe bien définie, et un brin d’agressivité en plus.

Lors du ressemelage, dans certains cas on peut faire exprès de monter un chausson sur la « mauvaise » forme afin d’en changer quelques caractéristiques: c’est une opération qu’on peut discuter si tu optes pour le service « effets spéciaux ».
En particulier, on pourrait monter ton chausson sur une forme un peu plus agressive et cambrée sous les orteils, comme celle dont vous voyez le prototype ci dessous:

Il faut toutefois comprendre certains points clé:
1)Pour que cela fonctionne il faut quand même que la forme choisie remplisse de façon uniforme le chausson, sans vides évidents ni parties trop tendues. On ne peut donc pas passer sur une forme radicalement différente. Ton Mythos ne deviendra jamais un Drago, désolé!
2)Il ne s’agit pas du tout d’une « science exacte » au résultat parfaitement prévisible.

Une réparation d’enrobage est nécessaire de lors que la gomme devant vos orteils est percée, ou tellement fine qu’elle risque de se percer bientôt. Elle est enfin souhaitable dans certains cas, si cette gomme est trop compromise sous la semelle.

La réparation standard (en orange dans les images ci dessous) se fait par un rajout de matière de l’épaisseur d’environ 1,5 mm, le sur-enrobage: une sorte de « rustine » à la forme standardisée. L’avantage de cette technique est de donner un résultat très fiable et prévisible, car elle ne demande pas un démontage de l’enrobage d’origine; c’est aussi une technique au résultat durable et adapté aux chaussons utilisés en salle d’escalade, qui subissent une abrasion prononcée contre les murs texturés. Défauts: elle tend à estomper la sensibilité en pointe et à arrondir légèrement la forme.


L’enrobage complet (changement de l’enrobage sur tout l’avant du pied, en bleu dans l’image) permet de garder la sensibilité et la finesse en pointe d’un chausson neuf: il y aura une superposition de matières sur environ 1 cm de large, mais sur le coté du pied, loin de la zone critique pour la performance et le ressenti du chausson.
Défauts: il s’agit d’une technique délicate et chronophage. Nous la réservons à des chaussons demandant une intervention « en profondeur », ou au service « effets spéciaux ». Il faut aussi savoir que la facilité de mise en place de cette technique (est donc la qualité du résultat) change beaucoup selon le modèle et la façon dont les couches de gomme se superposent. Mention spéciale pour les chaussons suivants où l’opération est aisée et a des bonnes probabilités de réussite: Instinct VS/VSR, Theory, Mantra

En général non. Bien que le résultat soit très esthétique et (si bien fait) performant dans le court terme, nous ne sommes pas convaincus par la vie à long terme de cette technique. En effet la jonction entre l’enrobage d’origine et le patch de réparation se fait sur une surface très réduite, dans le sens de l’épaisseur de la gomme (1,5 à 2 mm). Le résultat est que cette mince jonction tend à la longue à s’ouvrir, et se montre très délicate si la paire revient pour un ressemelage ultérieur. Enfin, il est plus difficile de donner la juste tension de la gomme à ce type de réparation.

Nous utilisons en 2025 des gommes de trois fabricants: Vibram , Guma et Davos.
Attention: le secteur des gommes d’escalade est actuellement (2025) en évolution…selon nos informations, si vous avez des connaissances en chimique et industrie, s’y lancer est moins difficile que l’on imagine d’un point de vue « strictement technique »: les obstacles seraient plutôt d’ordre RH, logistique, financier et commercial. La vraie difficulté, c’est donc de se faire une place durable et viable dans ce marché.
Pour ces raisons, on ne sait pas si certaines petites entreprises qui proposent actuellement des produits très convaincants à un prix compétitif le feront aussi demain, si certains arriverons à mettre leur logo* sur le modèle phare d’une marque réputée, si d’autres sortirons de ce business de niche aussi vite qu’ils y sont rentrés, et si des nouveaux encore se lanceront peut être à leur tour…

Une chose est sûre: on ne propose à nos clients que des produits que nous avons personnellement testé et dont on est satisfaits, et nous choisissons la gomme en fonction du chausson. Faites nous confiance, et ne soyez pas esclaves des images de marque et du marketing 😉

*Fun fact/dessous des cartes. Les deux principales marques de chaussons montent déjà des gommes « alternatives » à Vibram sur certains modèles, et pas que sur des chaussons « débutant ». On devine comme une envie de s’émanciper de l’entreprise lombarde, qui a beaucoup augmenté ses prix ces dernières années. En revanche ces gommes sont proposées avec un nom commercial qui ne vous permet pas d’identifier le sous-traitant: c’est une façon d’empêcher à ces entreprises de se faire une image « en direct » auprès de vous, le client qui achète en magasin, et de gagner par ce biais du poids dans les rapports B2B ;).

On choisit pour vous une gomme de caractéristiques similaire à celle montée d’origine sur votre chausson, de performances égales ou supérieures, mais pas nécessairement de la même marque que l’originel.
La référence exacte peut varier selon si on parle de gomme souple ou ferme, et selon les derniers résultats de notre benchmark régulier. Pour l’épaisseur, on opte en général pour 4mm (standard actuel du 95% des chaussons du marché), sauf si le modèle en question monte d’origine une épaisseur très différente.

Oui, on ne propose pas une gomme à nos clients si elle ne nous a pas personnellement convaincu.
Par exemple, on vient de tester 5 références différentes d’un même fabricant:
-l’un de ces produits nous a vraiment séduit (au point de devenir notre gomme préférée pour la falaise et les chaussons rigides en général, avec un compromis très équilibré entre adhérence et soutien)
-les autres quatre ne nous ont pas convaincu, en particulier deux produits dont le catalogue promettait en théorie des performances exceptionnelles.

Oui mais uniquement dans le cadre des « services spéciaux » (option payante avec consultation téléphonique).

Souplesse/rigidité: une gomme plus souple vous donne un meilleur retour d’information, plus de facilité à « écraser » le chausson et est en général plus adaptée à de la pratique bloc (surtout indoor), aux petites pointures, et aux poids plume. Les gommes plus rigides au contraire offrent une meilleure sensation de soutient et de précision sur des toutes petites prises de pied, comme celles typiques du calcaire haut-savoyard. Cette caractéristique est facile à mesurer de façon relativement objective et est aussi influencée par l’épaisseur de la plaque de gomme.
La plupart des gommes sur le marché se divise entre « mi-souples » et « mi-fermes ». Il existe des produits plus typés mais en général il ne sont pas intéressants.

Adhérence sur les différents supports: voilà un sujet plus difficile. En général plus une gomme est souple plus elle est adhérente, mais attention il y a des exceptions (gommes assez fermes mais toutefois surprenamment adhérentes, gommes très souples qui pourtant glissent). Il faut aussi savoir que le type de support nous semble changer de façon assez appréciable l’ordre des performances: la gomme qui vous semble faire des miracles sur les prises en double texture d’une salle de bloc n’est pas forcément celle qui saura vous mettre en confiance sur le calcaire poussiéreux du 74, et cela changera encore sur un autre type de rocher. C’est bien pour cela que nous testons les gommes avant de vous les proposer.

« Edging » ou « Grattonage »: c’est la capacité de la gomme à supporter des fortes contraintes sur des prises de pied petites mais bien dessinées, sans déformation excessive ni déchirement. Caractéristique en partie proportionnelle à la rigidité et dureté de la gomme, mais dont le ressenti dépend aussi de l’interaction avec les caractéristiques du chausson, le type du rocher, le poids du grimpeur.

Durabilité: la seule méthode objective pour l’apprécier, serait d’avoir le même chausson monté avec plusieurs gommes différentes et de lui faire subir exactement le même protocole d’usure (déjà avec pied gauche-pied droit ça ne marche pas: beaucoup de grimpeurs usent systématiquement un pied avant l’autre…).
Mais première approximation: si vous voulez une gomme souple ET adhérente, vous perdez quelque chose en durabilité…au contraire des gommes rigides sont souvent assez durables.
Enfin tenez compte du fait que zipettes, réajustements du pied sous charge et mouvements brusques/dynamiques usent bien plus vite la gomme qu’une grimpe posée, que des surfaces très texturées usent plus que celles lisses, les gommes s’usent plus vite s’il fait chaud, etc.

Oui, de plusieurs façons, même si tout n’est pas toujours possible.
Cas tout bête, on peut changer la rigidité de la gomme et passer de souple à rigide ou inversement.
On peut aussi rajouter une fine couche de matière spécifique (flexan), la partie gris clair dans image ci dessous. Ces interventions se font sur demande (« effets spéciaux ») mais aussi de notre initiative quand la matière d’origine est trop dégradée/de mauvaise qualité pour nous permettre de terminer le travail (cas courant avec les marques asiatiques ou américaines).

Il est possible que certaines des couches internes du chausson se soient décollées entre elles: dans une certaine mesure, cela est inévitable au bout d’une certaine durée de vie et d’un certain nombre de ressemelages.
Heureusement il est possible d’y remédier.on vous conseille de cocher « effets spéciaux » et de nous en parler.
Encore une fois, nous effectuons parfois cette opération de notre propre initiative.