On trouve sur le net plusieurs tutoriels expliquant comment réaliser votre manip’ de fin de voie. Dans cet article je vais donc essayer d’aller un peu plus loin dans sa compréhension, afin de la réaliser avec moins de matériel.

Commençons donc avec un diaporama de la manip’ classique (passer la souris sur les photos pour en obtenir la description)


Le but de l’opération, est de passer la corde dans un anneau ou maillon rapide posé au relais, en restant toujours en sécurité (encordé et assuré).

Cette manip’ est construite autour de deux principes de base

  • Pour effectuer cette manip’ avec aisance, il faut que nos deux mains soient libres
  • Avant de défaire tout système de sécurité (ici, le nœud d’encordement) , il faut en avoir mis en place un autre, aussi valable que celui d’origine, et le vérifier

On se rend facilement compte qu’il y a plusieurs possibilités respectant ces deux principes.

Par exemple, pour se libérer les mains :

-on peut se vacher à l’aide d’une longe à demeure sur son baudrier

-on peut aussi s’attacher au relais à l’aide d’une ou deux dégaines (attention: ce n’est pas, dans l’absolu, une façon judicieuse de se vacher. Mais on se permet ça pendant la manip’ dont on parle, du fait qu’on reste encordés et assurés en permanence…)

-si le relais de notre voie est situé sur une terrasse et on ne risque vraiment pas de perdre l’équilibre, on a déjà les deux mains libres…

Pour ce qui est des possibilités pour s’encorder « en milieu » de corde :

  • Queue de huit reliée au pontet par un mousqueton à vis, comme ci-dessus. Attention, ce type d’encordement n’est réellement valable que si on reste en tension : donc pas vraiment possible de re-essayer des passages, sauf si votre assureur vous tracte violemment !
  • Queue de huit reliée avec deux DSC03086mousquetons simples aux ouvertures opposées (bien regarder la photo. Les index pointent les ouvertures). Il s’agit d’une variante du cas précédent : c’est équivalent voir mieux sur le plan de la résistance théorique, mais cela demande un peu plus d’attention. L’intérêt est de remplacer le mousqueton à vis avec les deux mousquetons d’une dégaine.
  • DSC03088Le « quadruple nœud de huit ». Encombrant, demandant beaucoup de corde, mais il ne nécessite pas de mousquetons et reste sécuritaire en toute situation (on peut re-essayer des passages en moulinette) . On peut passer la corde directement dans le pontet, sous réserve de limiter la fréquence de cette pratique : le pontet est tout aussi solide que les points d’encordement du baudrier, mais moins protégé contre l’usure (le frottement entre corde et sangle étant bien plus important qu’entre une sangle et un mousqueton). La photo montre la bonne longueur de corde sortante du nœud.

Et enfin pour ce qui concerne la vérification :

  • Inspection visuelle
  • Demander « sec » et se soulever, de façon que tout notre poids soit pris par le nouveau nœud (vache et nœud d’origine doivent rester mous) . De cette façon on pourra aussi vérifier que l’assureur ne s’est pas endormi 😉

Venons donc à une variante très utile en falaise :

Manip « Light » avec une seule dégaine et quadruple nœud de huit

Si vous voulez apprendre ces techniques encadrés par un professionnel, contactez moi

 

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